Sécheresses

L'aridité des zones Sahéliennes est toujours aujourd'hui un frein au développement des régions du Nord. Mais les populations qui y vivent et ont adapté leur manière de vivre y auraient trouvé une relative sérénité s'il n'y avait eu dans leur histoire nombre de sécheresses qui se sont déclarées avec plusieurs années d'intervalle.

Ces sécheresse aux conséquences dramatiques ont joué un rôle important dans l'évolution du Peuple Touareg, en ajoutant à leur condition précaire au sein de la société des conditions de survie compromises. Elles ont ainsi directement contribué à un remaniement social dans les régions touchées.

Evidemment les Touaregs ne sont pas les seuls à en faire les frais, c'est tout le Niger et une partie du Mali qui se retrouve affaiblie : en 1974, au Niger, la sécheresse frappe pendant que le pays vit son premier coup d'état. Elle occasionnera surtout un profond remaniement de l'agriculture vers le Sorgho et le Mil et oblige les cultivateur à se détourner de l'arachide et du coton. Les pasteurs nomades pendant ce temps, voyaient leurs élevages décimés par le manque d'eau. Ils furent les plus touchés : dans certaines régions seules 5 à 25% des bêtes, y compris chameaux et chevaux, survivèrent à la catastrophe. La terre fut marquée pendant plusieurs années et c'est seulement cinq and plus tard en 1979 que l'on considéra que les troupeaux furent à moitié reconstitués. Seuls les riches commerçants disposaient désormais de bêtes, les pasteurs nomades, en grande partie des Touaregs, ne purent souvent jamais reconstituer un troupeau et partirent s'intaller plus au sud dans des camps de fortune.
Les quelques familles qui avaient évité la catastrophe après 1974 n'ont pas resisté au coup de grâce : une deuxième sécheresse plus importante sévit en 1984, précipitant de nombreuse famille vers les camps. Le gouvernement réagit en tentant d'instaurer une agriculture de secours, mais pour de nombreux exilés, l'espérance de trouver un travail ailleurs, et notemment en Libye avait fait son chemin.

Ces nouveau chômeurs, victimes de la sécheresse sont appellés ishumar et beaucoup d'entre eux seront les piliers de la rébellion, formés militairement au sein des armées islamiques.

La Légion Islamique
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Source: "Touaregs du Niger, le destin d'un mythe"