Les Touaregs commencent à fuire des villes du Niger et du Mali, l'exil est difficile ils doivent souvent tout quitter, et sont regardés comme des marginaux, intouchables. Ils se retrouvent exclus politiquement et socialement.


Pour beaucoup le nord du Sahara : l'Algérie et la Libye sont les terres promises. Ils y trouveront souvent la même discrimination, la même exclusion, ils se trouvent parfois expulsés.

En 1980, le colonel Kadhafi fait un appel solennel aux Touaregs et les invite à se réfugier en Lybie avec la promesse de les aider à fonder un état indépendant pour les Touaregs. Enrôlés commes soldats de la légion Islamique (voir à gauche), ils combattront au Sahara Occidental, au Tchad en 1987, Zouar, Ouadi-Doum peut-être même certains furent ils envoyés ... au Liban. Les Touaregs allaient servir à Tripoli pour la construction du grand état lybio-sahélien dont elle rêve.

Dans le même temps Khadafi est soupçonné de mener la vie dure aux dirigeants, le général Kountché au Niger essuie plusieurs attentats en 1976 et 1983 par un Lybien (Liman Chaafi) qui pour son deuxième coup s´était organisé avec un Targui nommé Khamed Moussa.

Ce passage pour de nombreux Touaregs par les rangs des armées lybiennes sera probablement l´école de la Rébellion. Les Touaregs se sont formés militairement, "ils apprennent le maniement du Kalashnikov et du 4x4 Toyota". Finalement beaucoup d´émigrés Touaregs reviendront au pays au commandement des actions militaires, parce que les crises petrolières contraignent M. Kadhafi à réduire ses ambitions militaires et à se séparer d'une partie de son contingent.

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Références : Cultures et conflits / Robert baduel